Musée d’Art moderne à Erstein
L'extrême variété de la Collection Würth a imposé une diversification et une neutralité des espaces pour en permettre l'expression la plus étendue. Elle a été le fondement de l'organisation volumétrique des lieux. Plutôt qu'une architecture spectaculaire dominant les œuvres exposées, nous avons suivi la tradition « minimaliste », privilégiant une certaine modestie classique au service de la collection.
Musée d’Art moderne à Erstein
L'extrême variété de la Collection Würth a imposé une diversification et une neutralité des espaces pour en permettre l'expression la plus étendue. Elle a été le fondement de l'organisation volumétrique des lieux. Plutôt qu'une architecture spectaculaire dominant les œuvres exposées, nous avons suivi la tradition « minimaliste », privilégiant une certaine modestie classique au service de la collection.
La morphologie du bâtiment peut se résumer à deux parallélépipèdes parallèles, d'une géométrie parfaitement analogue (10 × 30 × 14 mètres), séparés par un espace intercalaire d'accueil.
Le choix du béton brut s'est logiquement imposé. D'une part, les deux monolithes révélant dans leur typologie leur parenté avec le mouvement brutaliste, ils devaient exprimer par un matériau unique l'abstraction sans artifice des deux corps de bâtiment et leur symbolique protectrice. D'autre part, la proximité du siège de Würth France imposait une confrontation valorisante des deux bâtiments. La transparence affichée par les façades en verre du siège a trouvé un contrepoint pertinent dans l'opacité et la rudesse du béton brut.
« Voilà un musée étonnant. J’aime qu’il se trouve là où on ne l’attendait pas et j’aime aussi que l’architecte n’ait pas voulu faire, comme c’est la mode, une sculpture baroque, difficilement utilisable. À l’intérieur, l’accueil, la cafétéria et la bibliothèque sont très sympathiques et conviviaux.
Le premier étage est modulable et l’espace convient à toutes sortes d’œuvres, mais j’ai été, au départ, terrifié par la très haute salle. Nous avons fait réaliser, spécialement, un grand néon et nous avons réussi à trouver deux œuvres anciennes qui n’avaient pas (et n’auront sans doute plus) la chance de trouver une salle avec un mur à la hauteur. L’une mesurant 8m × 8m attendait depuis 33 ans cette occasion !
Ainsi cette exposition, et grâce particulièrement à cette « haute salle », a été considérée par mes amis et supporters, comme une de mes meilleures expositions personnelles parmi les 432 réalisées à ce jour. »
François Morellet, novembre 2008
Erstein (61)
2008
Musée d'art moderne et contemporain
3 416 m² SDP
11 750 000 € HT
Würth France