Logements sociaux à Lyon Perrache.

La parcelle du projet est située à l’angle de deux espaces publics historiques majeurs, le cours de Verdun et la place Carnot. C’est là que fut bâti l’Hôtel de Nice en 1863. La construction du centre d’échange Perrache en 1976 a ensuite profondément modifié les lieux.

Le projet prend le parti de préserver l’homogénéité architecturale de cet ensemble urbain avec un nouvel édifice s’inscrivant dans la continuité des bâtiments existants.

Les façades projetées sont de même hauteur et de même registre que les façades existantes. Le rez-de-chaussée est caractérisé par la dimension verticale des ouvertures et réinterprète les soubassements lyonnais en pierre de Villebois. Le couronnement, traditionnellement composé de lucarnes en saillie, présente ici des volumes en creux.

Les fenêtres sur la place Carnot et le cours de Verdun comportent un double fenêtrage inspiré de l’architecture classique. Ce dispositif assure un confort acoustique et thermique aux logements. Composée d’un simple vitrage à l’extérieur et d’un double vitrage à l’intérieur, la double fenêtre ménage un espace étanche, non chauffé, facilement appropriable par les habitants. L’occultation se fait entre les deux fenêtres. Cette disposition permet de créer une façade épaisse qui fabrique entre chaque baie des bibliothèques dans les salons ou des placards de rangement dans les chambres.

Au rez-de-chaussée, un large passage relie la porte d’entrée à la cour intérieure. Cet espace non chauffé à l’image « des allées cochères » donne une autre dimension à l’entrée de l’immeuble. On y trouve les boîtes aux lettres et l’accès aux circulations verticales. L’escalier d’accès aux étages, largement dimensionné, est éclairé par des fenêtres ovales et coiffé d’une verrière.

Ce petit immeuble, par ses dimensions, ses proportions et son écriture, tente de réinterpréter les thèmes de l’immeuble de rapport dans l’usage et le confort que l’on peut apporter aujourd’hui aux logements.