École primaire de Saint-Didier-au-Mont-d’Or

Le site du hameau de Saint-Fortunat est marqué par la présence d’anciennes carrières. L’école s’implante au fond d’un vallon et sa cour, comme la place attenante, constituent une aire décaissée venant transformer la géographie naturelle. Prolongeant la falaise verticale (coupe géologique laissée par la carrière), des murs de soutènements en pierre mettent en évidence un système de terrasses plantées s’étageant en plates-formes successives. Cette configuration fabrique un paysage dont le caractère résulte de sa transformation par l’homme au cours du temps.

Par son implantation et sa nature architecturale, ce projet d’extension s’appuie sur la logique du site : il poursuit le dispositif des plates-formes et met en évidence la présence des murs de pierre ainsi que leur valeur historique dans la compréhension du lieu.

La nouvelle construction n’obstrue pas la vue depuis la terrasse haute, mais continue visuellement celle-ci en dégageant le mur en pierre et en complétant le dispositif par sa nature même. Ainsi, la toiture est plantée en couverture végétale, se situant dans la continuité visuelle des terrasses-jardins.

Les façades sont en parements pierre, en référence à l’ancien bâtiment, aux maisons de Saint-Fortunat, mais également aux appareils en pierres sèches des murs du site. La nouvelle construction apparaît ainsi comme le médiateur entre l’infrastructure paysagère et le bâti.

Cette extension s’implante précisément dans l’interstice entre l’école et le mur, ménageant une faille entre les deux bâtiments dans laquelle se place l’entrée. Sur l’arrière, le bâtiment se décroche pour éviter la contrainte de soutènement et ménage une nouvelle terrasse en patio accessible se raccordant au chemin qui mène aux carrières.