Écriture d’un village
La direction unique du parcellaire, très forte dans le paysage, constitue la caractéristique dominante du site de Saint-Fortunat, hameau de la commune de Saint-Didier-au-Mont-d'Or, près de Lyon. Les anciennes carrières, en partie remblayées aujourd’hui, laissent voir ponctuellement la marque de leur existence à travers de grands murs de séparation des exploitations désaffectées.
Écriture d’un village
La direction unique du parcellaire, très forte dans le paysage, constitue la caractéristique dominante du site de Saint-Fortunat, hameau de la commune de Saint-Didier-au-Mont-d'Or, près de Lyon. Les anciennes carrières, en partie remblayées aujourd’hui, laissent voir ponctuellement la marque de leur existence à travers de grands murs de séparation des exploitations désaffectées. Ces murs, appelés murgiers ou chirats, structurent le territoire et organisent un réseau de chemins parallèles.
La maison est implantée au milieu d’un lotissement, sur une carrière remblayée dont les limites et le sol d’origine ne sont plus visibles. Seul le chemin d’accès relie la maison à son territoire. C’est la situation classique et dramatique du découpage parcellaire rural sans aucun regard sur le territoire. Ne pouvant se relier à aucun élément construit à proximité, le projet s’inscrit de manière claire dans le tissu ancien, en particulier par l’édification d’un mur parallèle au parcellaire et par un chemin qui le borde.
La villa s’organise alors en deux grands axes :
— Une première partie habitée se protège de l’environnement au nord par un mur aveugle sur toute la longueur de la construction ;
— Une seconde partie dite « technique » comprend le garage, la piscine et un abri jardin.
La maison se développe parallèlement au mur élevé le long d’une circulation rythmée par une série de voiles en béton séparant les différentes pièces intérieures.
La limite de propriété avec l’espace public est formée par un mur à l’image des hameaux du village. La maison est en partie enterrée dans le terrain naturel pour révéler plus clairement la topographie du site. Les toitures plantées sur toute la superficie de l’habitation apparaissent comme la continuité du sol naturel. Les matériaux utilisés reprennent la tonalité des carrières du secteur : béton brut teinté avec agrégats des monts d’Or (coffrage planchettes) et bois de Kapur.
Saint-Didier-au-Mont-d'Or (69)
2002
Maison individuelle
300 m²
1 000 000 € HT
Privé